• Les adieux à un père

     Il y a des années que je n'étais pas venu ici. Tout était eu vieilli et pourtant mon visage restait intact. Je levais la main pour frappé et me ravisais. Comment réagirait-il en me voyant pointé le bout de ma frimousse, après dix longues années d'absence inexpliquée. J'allais m’asseoir sur les marches du perron. Mais je ne pouvais pas le laisser penser que je ne l'avais pas abandonné. Je laissais mon regard ce promener autour de moi. Une vie de souvenir qui c'était arrêter un soir d'été. Une nuit où j'avais fait ce choix irréversible. Si aujourd'hui je ne le regrettais pas, il ne méritait pas ce chagrin. Je me redressais et me décidais de frappé.

    Je l'entendis s'approcher de la porte d'un pas sur et lourd. Je n'eus pas le temps de réfléchir qu'il avait déjà ouvert la porte. Il se figea un instant. Son incrédibilité ce lut sur son visage. Je restais interdite devant cet homme qui m'était presque inconnu. Il avait tellement vieilli que je le reconnaissais à peine. Où était passé l'homme dans la force de l'âge qui avait été jadis mon père?

    Il me regarda longuement avec stupéfaction. Sa tristesse me déchira de l'intérieur. J'étais ici pour une bonne raison, lui faire oublier mon existence, effacer toute trace de ma vie depuis ces dix dernières années. Il ne comprendrait jamais ce monde.

    _ Bonjours papa. Dis-je.

    Il attrapa ma main, dans la peur que je ne fuis de nouveau. Jamais de ma vie je n'avais jamais été aussi malheureuse. Je n'arrivais plus à parler, lui non plus. Je me ressaisis et reprit mes esprits. Ce n'était pas d'heures retrouvaille.

    _ N'oublie jamais ce que je vais te dire. Dis-je lentement.

    Mon regard plongé dans le sien je pénétrais dans son esprit pour y graver ces mots.

    _ JE sais que je t'en ai fait baver et je m'en excuse. JE voudrais tellement à ne pas avoir à dire adieu. Je...

    Je ravalais les sanglots qui montaient. C'était si dur de lui dire adieu, mais c'était trop dangereux pour lui de continuer à me chercher.

    _ JE veux que tu oublies la souffrance et que tu te concentres sur ta vie. Tu vas refermer la porte et oublier que je suis venue te voir. Tu vas aller ranger mes affaires et trouver ceci dans un carton. Je lui tendis une enveloppe et ajoutais:

    _tu la liras tranquillement dans ton canapé. N'oublie pas de penser à moi de temps à autre.
    Je l'embrassais sur la joue et le regardais une dernière fois avant de disparaître en lui soufflant un adieu. Il regarda dans le vide un instant et un sourire apparut sur son visage.

    Enzo me regarda monter dans la voiture en silence. Je pleurais à chaude larmes. Il mis le contacte et démarra. Je ne remis plus jamais les pieds dans cette rue.

    _ Tu as bien fait, me confia-t-il.

    _ Ne décide pas pour moi ce qui est bien ou pas. Rétorquais-je.

    "Papa;
    Je t'écris aujourd'hui pour te dire au combien je t'aime. J'ai toujours été fier que tu sois mon père. Si c'est dur pour toi, n'oublie pas que je suis plus forte que tu ne le crois. Si je le pouvais je ne te dirais pas adieu mais je ne peux continuer ainsi. Tu as le droit d'avoir ta vie à toi. Je serais égoïste si je te demandais de veiller sur moi indéfiniment. C'est le coeur léger qu'aujourd'hui je pars pour une vie meilleure. LA souffrance d'hier et notre force d'aujourd'hui.
    Je t'aime tendrement Lizzy."


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